Traduire seulement des mots et expressions dans une phrase, sans tenir compte du contexte, ou rester trop près du texte : tel est l’adage de la parfaite mauvaise traduction. En cours de traduction, les professeurs disent souvent : « ça sent la traduction ». Comment éviter cela ? Voici quelques conseils ci-dessous :

Quelques points de méthodologie :

Avant toute chose, lorsque l’on reçoit une mission de traduction, il convient de prendre en compte les éléments suivants :

  • De quoi parle mon texte ? : le sujet est-il technique ou général ?
  • De qui est mon texte ? : l’auteur est-il un journaliste, un écrivain ? A-t-il un style particulier ? Faire des recherches sur l’auteur
  • Quel est le contexte d’écriture ? : période pacifiste, tensions géopolitiques, commerciales…
  • Comment est-il rédigé ? S’agit-il d’une œuvre littéraire, d’un article de presse ou d’une fiche technique ? Est-il séparé en paragraphes, en bullet points ?
  • Pour qui ? Ce point est de loin le plus important. La cible est l’élément principal de votre traduction. Vous ne traduirez pas de la même manière ni n’emploierez le même style s’il s’agit d’un magazine pour enfants, d’un contrat immobilier ou d’une lettre à des actionnaires.
  • Autres : y’a-t-il un vocabulaire spécifique à l’entreprise ? Y’a-t-il des consignes particulières à respecter en termes d’espacement, de retour à la ligne, de dénomination d’entreprise, d’emploi de sigles ?

Comment bien traduire ?

L’erreur à éviter à tout prix est de commencer tout de suite à traduire sans avoir lu le texte. Il existe plusieurs raisons à cela :

  • On risque fortement de manquer des informations importantes, de faire des omissions,
  • Une lecture trop rapide augmente le risque de ne pas saisir précisément les nuances du texte : ainsi, une mauvaise compréhension entraîne le risque de faire des contresens.

Il faut s’assurer de bien comprendre le texte de départ avant de le traduire. Il est indispensable de lire le texte en entier et de diviser cette lecture en plusieurs temps :

  • Première lecture : lire le texte en entier, en essayant de le comprendre dans sa globalité. Peu importe si l’on ne comprend pas tout précisément tout de suite. La première lecture permet d’identifier le fil rouge et les arguments principaux du texte,
  • Deuxième lecture : lire le texte paragraphe par paragraphe en soulignant les termes ou expressions inconnus et faire des recherches sur les points de culture inconnus ou peu connus,
  • Faire éventuellement une troisième lecture afin de s’assurer que l’on n’a rien oublié.

Dans le détail :

  • Traduction est synonyme d’adaptation :  traduire un texte dans une autre langue, c’est adapter le contenu, de sorte à ce que le locuteur puisse parfaitement comprendre ce qu’il en émane.
  • Traduire est synonyme de transcréation : traduire, c’est parfois vraiment s’éloigner du texte source pour créer quelque chose de complètement nouveau. Ce type de traduction s’applique notamment au marketing (par exemple, la création de slogans).

Finalement, qu’entend-on par « bonne traduction » ?

En somme, une bonne traduction est une création : on joue avec les mots, on cherche des solutions, on puise dans notre lexique personnel jusqu’à trouver la solution parfaite et à rendre le texte cible idiomatique.

Lexique :

Adaptation (culturelle et linguistique) : adapter un contenu à la culture et aux spécificités d’un pays afin qu’il soit totalement compréhensible par les locuteurs de ce pays.

Transcréation : adaptation d’un message publicitaire d’une langue à l’autre, afin qu’il ait le même impact sur chaque locuteur, quel que soit son pays.

Texte source : texte de départ à traduire.

Texte cible : texte d’arrivée.

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